28 décembre 2009

"Sophia, tu es tellement égocentrique"

.


"Il faut que je m'aime,
je suis la seule à pouvoir me donner l'amour que je mérite."



Ainsi, je voudrais qu'il me ressemble.








Steve McCurry, 1984



Mère je veux me fondre en toi,
je veux me fondre en toi.








(Je n'écris clef qu'au moment opportun,
sinon, cela perdrait tout son sens.
)
.

Uma morena beleza

.
Iracema

______totem

______quand je suis mal j'écris pour quelqu'un que j'aime

___savoir
_____aisance

______________or

photographie

______immersion

____________________________Afrique

__________________________________or exil
_________________________________exil


Gaïa


_____________mère je veux me fondre en toi

forêt sauvage

je suis tellement heureuse d'aller loin

or
exil

________mon esprit s'ouvre

exil

les couleurs sont enfin adéquates à mon coeur




Uma morena beleza

J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,
D'où semblent couler des ténèbres,
Tes yeux, quoique très noirs, m'inspirent des pensers
Qui ne sont pas du tout funèbres.

Ch. Baudelaire

.

22 décembre 2009

"O melhor lugar é ser feliz"

.
.

Si l'on suit la ligne, l'on se rend compte que nous sommes le premier jour de croissance du soleil dans nos vies.

La ligne est verte. La linha verde.

Nous nous en irons donc "loin des cartes postales de Rio, au nord du Brésil le plus beau".



Salvador do Bahia, Brésil - 1984 - Miguel Rio Branco


.
.
Ici, ça donne envie.
Ici et , c'est envoutant.
.
.

Quelle poésie s'échappe de ce lieu qui nous attend ?
Mas "não importa tanto aonde vou, o melhor e ter amor".



Le quartier de Pelourinho, Salvador do Bahia, 1979 - Miguel Rio Branco

.
.

21 décembre 2009

Prière

.

Je suis remplie de venin et j'ai mal. J'ai reçu deux coups de couteau en pleine poitrine, l'un a tué mon orgueil, l'autre m'a fait oublier l'amour. Je ne sais plus ce que c'est que cet amour qui me blesse. Et je n'en dors plus. Je voudrais faire du mal pour expliquer ce serpent noir dans ma tête. Et je me perds, je me perds, je me perds.




René Burri, 1973


Faut-il rechercher la lumière ?

12 décembre 2009

"Tout doucement"

Je me promenais dans la grande rue de ma ville, celle où je vis depuis longtemps déjà. Je l'ai détestée ma ville, tellement petite, tellement vieille et endormie. Lyon c'est utopique, c'est beau et vivant par rapport à ma ville. Mais là, en marchant d'un pas ferme sur les pavés, je me suis dit qu'ici c'était tellement beau en décembre. Et ce fut magique.

"Ah oui, il neige !" dit une petite fille.

Je n'avais pas vu. C'est la troisième année où une première et frêle neige est fabuleuse dans ma vie.





(Et si nous valsions tous deux ?
Avant de ne plus en avoir, toujours aussi joyeusement,
Car c'est l'océan d'or vers lequel je m'avance.)






02 décembre 2009

"Tuer Brad Pitt c'est un crime."

Il y a des millions d'années, le pétrole a disparu de la planète. Les dinosaures étaient alors d'immenses machines ultra-perfectionnées (tellement perfectionnées que nos paléontologues ne s'en sont pas encore rendu compte). Lorsque les réserves de pétroles se sont épuisées, les dinosaures ont à leur tour disparu. Pendant les millions d'années qui nous séparent de cette période, le pétrole a eu le temps de remplir de nouveau les sols de la planète. Mais l'être humain commet la même erreur que les dinosaures autrefois, il consomme impunément tous les hydrocarbures de la Terre.

Le 21 décembre 2012, la dernière goutte de pétrole s'effacera via un moteur de mobylette. Et ce sera la fin.

30 novembre 2009

Escalar los Andes sólo por ir a contar tus lunares.


Nous sommes déjà le 30 novembre.
Je me rends compte de ce que ce mois vient d'être.

Bien entendu, novembre a toujours été capital dans ma vie. Il a vu ma naissance, il a connu mes premières mélancolies, il a commencé dans la tendresse à plusieurs reprises.

Ce n'est pas mon mois préféré ; je préfère les avril, les mai et les juin, j'aime les octobre, les novembre et les décembre.

Mais cette année, il a été tellement doux. Tellement mouvementé et émouvant. Si brillant.



Mes yeux se sont attardés sur ce que j'avais écrit ce mois-ci entre ces pages virtuelles. C'est étonnant. Le texte qui date du 2 novembre semble être le projet. Et je crois qu'aujourd'hui j'ai atteint l'équilibre. Un projet surpassé, sublimé. Je me sens tellement bien.

Vendredi, j'ai commencé à expliquer le Monde et ses détours.
Hier j'ai tenté de parler du bonheur à une personne qui ne m'a pas écoutée.
Aujourd'hui un homme s'est assis à côté de moi dans le tram et m'a dit qu'il était mort en 1954 dans un hospice. Il allait au Père Lachaise, dans un tramway lyonnais.
Ce soir, j'ai pensé qu'il fallait se saisir de l'amour avant qu'il ne s'envole. N'importe quel amour.

J'aime le Monde.



Je suis en train de lire un roman qui a été choisi par l'ironie du sort pour qu'elle s'y amuse.
Un roman d'Irène Némirovsky.

Je trouve une place pour que tout existe, tout ce que j'aime.
J'oublie les frustrations.
Je me concentre sur ce qui me rend heureuse.
Je caresse une joue avec la paume de ma main.
Pas n'importe laquelle.


Novembre s'achève.
Novembre.

23 novembre 2009

Le petit jeu du lundi soir !

.
Ci-dessous, des extraits d'une Constitution actuellement en vigueur dans un pays du monde. Quel est ce pays ? (On ne triche pas !)
.
Article 127. C'est un droit et un devoir de chaque génération de protéger et maintenir l'environnement à son profit et à celui du monde futur. Toute personne a un droit individuel et collectif à jouir d'une vie et à un environnement sur, sain et écologiquement équilibré. L'État protégera l'environnement, la diversité biologique, génétique, les processus écologiques, les parcs nationaux et monuments naturels et les diverses zones d'une importance spéciale pour l'écologie. Le génome des êtres vivants ne pourra pas être breveté, et la loi qui porte référence aux principes bio-éthiques réglementera la matière.
C'est une obligation fondamentale de L'État, avec l'active participation de la société, de garantir que la population puisse se mouvoir dans un environnement libre de contamination, où l'air, l'eau, les sols, les côtes, le climat, la couche d'ozone, les espèces vivantes, soient particulièrement protégés, en conformité avec la loi.
.
Article 129. Toutes les activités susceptibles de générer des dommages à l'écosystème doivent être préalablement accompagnées d'études d'impact environnemental et Socioculturel. L’État empêchera l'entrée dans le pays de déchets toxiques et dangereux, ainsi que la fabrication et l'usage des armes nucléaires, chimiques et biologiques. Une loi spéciale réglementera l'usage, la manipulation, le transport et le stockage des substances toxiques et dangereuses.
.
Note : en France, à ce que j'en sais, les questions écologiques sont reléguées à la Charte sur l'environnement présente dans le Préambule de la Constitution. Le préambule a une valeur uniquement philosophique pour orienter l'interprétation de la Constitution.

21 novembre 2009

"On a manqué d'une chaise hier soir ! Non je veux dire que ... elle avait disparu quoi !"

.
.




Malgré l'article publié juste en dessous, je tiens à rassurer mon cher public :
Je me pose des questions, mais je vais très bien !

J'ai seulement eu une expérience nocturne et étrange, des cauchemars récurrents et ... oh ! J'ai oublié.

Bon, voilà, j'ai encore lu un article qui parlait de sexualité (ou plutôt de lenteur). Du "slow sex" plus exactement.

Le credo de One Taste: prendre son temps pour prendre son pied. Enfin surtout pour que la femme prenne son pied car le plaisir féminin est au coeur des préoccupations de la quarantaine de personnes qui vit ici à demeure et pratique intensément le yoga et la méditation pour parvenir à ce noble but. Acmé de leur apprentissage: la «pratique matinale».

Apprend-on.
Puis l'illustration est quand même sublime.

Héhé, j'ai envie de dire que bientôt je pourrai écrire mes propres chroniques à ce sujet !

Mille et une nuits m'éloignent de moi

.
Entre pesadillas y muertos,
mis noches se vuelven tan corta
que pronto no las podré ver pasar.
.
"La historia tiene la realidad atroz de una pesadilla, la grandeza del hombre consiste en hacer obras hermosas y durables con la sustancia real de esa pesadilla." Octavio Paz.

.


Quand on sent le destin, on ne le fuit pas.
Point.




Janis Joplin, Elliott Landy
.

15 novembre 2009

"Une représentation récente qui fait de la sexualité l'un des vecteurs de la « qualité de vie » qu'il est socialement prescrit de rechercher."

per.
.
Rue 89 publie ce soir un article très intéressant. Ici.
Cela fait deux ou trois fois que j'entends parler de cela avec pas mal d'interrogations qui me viennent en tête.

Il est très difficile de s'exprimer sur ce sujet, il faut choisir précautionneusement les mots employés et j'ai l'impression d'être totalement inculte sur la question. Je vous laisse donc lire l'article et donne tant bien que mal et en vrac quelques unes de mes impressions.


J'apprécie d'abord énormément que le fait d'avoir une sexualité soit ici considéré comme un droit pour tous. Ca n'a longtemps pas été le cas pour les femmes (de nos jours ça ne l'est je crois pas partout) mais avant cela je dois avouer que je ne m'étais jamais posée la question en ce qui concerne les personnes handicapés.

Ensuite, à chaud et sans y réfléchir, je ne parvenais pas à comprendre comment on pouvait assimiler cela, cette "thérapie", à de la prostitution. J'ai tenté de détricoter la chose et me suis rendue compte que si je distinguais les deux c'était seulement à cause de la connotation que prend le mot prostitution aujourd'hui. Je me souviens d'un vieux 2000 ans d'histoire sur la prostitution sous la Rome Antique qui n'était ni taboue ni marginale. Je pense aussi au Strass, le syndicat des prostituées. Et finalement, me dis qu'il serait sans doute bon d'instituer la prostitution comme un véritable métier à visée thérapeutique. C'est légitime à partir du moment où avoir une sexualité est un droit.

Après cela, je m'interroge peut-être naïvement sur les difficultés de travailler dans ce domaine, sur le consentement plus ou moins certain des patients et autres détails cruciaux.

Mais ce que j'en retiens surtout c'est qu'en ouvrant un débat comme celui-ci, on est bien loin de ce qui a court en ces temps-ci, on ouvre vraiment une réflexion sur un changement de moeurs et de perception du sexe. Et plus que des palabres sur l'identité française, c'est ce genre de questionnements qui je crois mérite que l'on s'attache à lui.
.

Battle

.
Merci à Fanny et à Jérémie qui ne savent sans doute pas le bien qu'ils m'ont fait.
Et à Mélanie, qui elle, j'en suis sûre, le sait.
. .
Alors, ce soir, entre une tribune sur ce cher Obama et une animation en Sciences sociales, je me livre à une super battle musicale comme ils disent les jeunes :



.
Françoise Hardy contre la Marina.

.
Autant vous dire que ce que je considérais être la chanson la plus triste du monde il y a cinq minutes n'a aucune chance !

. .
Et pour le reste,
Nous verrons !
.

.
..

.
Ps : Oh et puis non ! Pour ce soir le vainqueur est la sublime China Forbes !
.



Photo :
Julien Levy, Frida Kahlo, 1938.

14 novembre 2009

"No hables en plural" y otras cosas del monton.


.

C'est incroyable comme les réflexes reviennent vite. Je l'ai déjà dit quelques notes plus tôt. J'ai des larmes dans les coins des yeux alors j'écoute une voix qui me consolait il y a six ans de cela, six ans presque exactement ; ma mère m'avait offert le disque pour mon anniversaire.

.

J'ai demandé à mon petit frère d'attendre quelques minutes avant de venir discuter avec moi. Je devais relire ce texte. Un très bon texte qu'a écrit celui que j'aime. Il a changé les noms mais je pense qu'il parle de nous. C'est peut-être à cause des trois heures d'étude de documents ce matin que je me mets à décortiquer ses mots. Je tente de les déshabiller.

.

Il est fatigué et ne veut plus me voir pendant un moment. Il est fatigué. Nous ne nous verrons plus pendant des mois ou peut-être un an. Cela devrait sans doute me tuer de dire cela, mais je le comprends.

.

Je ne suis pas morte.

Plus que tout, j'apprends la patience.

.

Il dit qu'il a peur. Moi j'ai la nuque qui chauffe, qui brûle, c'est un liquide brûlant et totalement immatériel qui remonte de mes épaules jusqu'à la naissance de mon crâne. Cela faisait un moment que cette eau brûlante et épaisse m'avait oublié.

.

Nous avons discuté ce matin. J'ai aimé qu'il m'accompagne, j'espère qu'il ne se sentait pas obligé. Il m'a parlé de réincarnations, de ce qu'il avait déjà lu, de ce qu'il avait pensé et réfléchi. Une réflexion nait d'un miroir, ce n'est pas un verre oculaire. Il me parle donc, cela arrive souvent. Il joue de la musique. Il peint, il dessine. Il écrit bien. Il réfléchit le monde, il vit, il rit. Et j'aime quand il me montre tout ce qui nait de lui et qu'il me surprend.

.

Jeudi soir par exemple, je crois que nous avons pleuré. Quelques instants plus tard, nous étions si heureux de nous retrouver. Je n'oublierai pas ce sourire. Quel heureux bonheur de savoir qu'un tel sourire peut exister. Il m'a montré cette grande feuille, ces silhouettes, du sang et de l'or. J'étais essoufflée et j'ai trouvé ça très beau. Je regrette de ne pas lui l'avoir vraiment dit, j'espère qu'il le lira.

.

J'aime tellement lorsqu'il crée. Aux premiers jours, j'avais écrit :

.

« Il crée et l’idée en devient brûlante. Le pressentiment concret.

Et ses doigts qui courent, et son application douce et l’infini. L’infinie vérité, du moins.

Mon corps à l’âme se soumet. »

.

C'est toujours vrai.

.

Ce même soir il m'a dit avoir l'impression que je ne souffrais pas qu'il vive, qu'il expérimente, qu'il crée sans moi. Comment cela aurait-il pu me laisser insensible ? J'y ai pensé, beaucoup. Et je crois sincèrement que ce n'est pas le cas. Je veux qu'il vive, qu'il soit heureux avec et sans moi. Je veux sans cesse le redécouvrir, comprendre comment ce qu'il a connu lorsque je n'étais pas là a pu le transformer, ce qu'il a pu découvrir et aimer. Et je décide préférer cela au désir social d'un amour unique.

.

Je crois aussi que mes peurs ne doivent pas le dévorer comme les siennes ne doivent pas compresser ma nuque. J'ai une absolue confiance en lui, elle s'est renforcée aujourd'hui, hier et le jour d'avant. Mais pour ne pas qu'elle s'ébranle, il ne faut pas que nos peurs nous violentent.

.

Je pense souvent à mon père ; il disait à mon frère – effrayé par le monde – que seuls les idiots n'avaient jamais peur. En grandissant les contradictions ont fait leur travail mais d'elles est née une certitude qui, je pense, continuera à m'accompagner aussi longtemps que je cheminerai : la peur, c'est elle qui détruit mon humanité à feu doux, c'est elle qui m'éloigne de ce que je suis, c'est elle qui me détache de l'amour.

.

J'ai encore peur pour l'instant. C'est elle qui trempe ma nuque dans de l'eau croupie. Effectivement, j'ai peur qu'il ne m'aime plus en préférant quelque chose que je ne pourrai physiquement jamais être, physiquement ce serait sans doute le plus injuste. Il pourrait préférer des traits de caractères plus doux et moins fatiguant. Ou se lasser d'une enfant.

.

Mais ce serait une erreur, je ne suis pas une enfant.

Je suis une femme. Je le suis devenue en comprenant mes caprices. Et en grande partie grâce à lui. Je ne le remercie pas pour tout, je crois que cela l'ennuierait.

Je suis aussi devenue une femme en acceptant la fameuse dénomination qui avant me dégoutait.

.

Je ne veux plus jamais lui faire de mal. Jamais. La simple idée de l'avoir fait me révulse. Des fois, lorsque l'on souffre on croit que l'on irait mieux en blessant la personne. Cela m'est déjà arrivé avec lui. Ce n'était même pas le cas mardi, lorsque je lui ai dit ce qui l'a le plus blessé. Le pire est peut-être qu'il n'y avait aucune arrière pensée. J'étais seulement soulagée par l'ordre que je venais de mettre dans mes idées. J'étais soulagée de savoir si je l'aimais ou non, et heureuse que la réponse soit oui. Il n'a rien laissé paraître. Et quand il me l'a dit j'ai tenté de lui demander de crier, de pleurer, d'en faire trop dans ses moments de détresse. Mais je crois qu'il n'est pas exubérant comme moi.

.

Avant d'écrire cela, je pensais à sa bouche, a son odeur. Je sais que j'en serai bientôt privée et c'est difficile. Peut-être pour plus longtemps que je ne le crois. Ce ne sont que des détails physiques. Je serai aussi sans doute privée de sa joie solaire, de ses conseils, de sa lumière sur le monde et sur mes pensées. Comme tout était obscur avant lui !


J'oublie tellement de choses, j'oublie le mal que je me donne pour lui plaire, pour ne pas l'agacer. J'oublie de dire la douleur que j'ai à voir que cela ne marche que quelques fois. Qu'il est dur de l'émerveiller. J'oublie de dire que son bonheur est le mien, je le crois, je le sais. J'oublie de dire que je l'aime. Je ne sais pas dire comment je l'aime. Il y a bel et bien des choses indicibles. Trop fortes, trop fortes pour être dites.

.

Alex Webb

J'ai donc grandi en écoutant inlassablement ce disque de Shakira. Et aujourd'hui je me dis qu'il m'a peut-être nui. You're the one I need. Comment, après cela, peut-on être sain d'esprit ?


Changeons.

.

.

.____________

.

.

J'achève d'écrire ce texte en sachant que je le publierai dans l'instant sur mon blog. Il n'est pas destiné aux lecteurs habituels. Vous pouvez le lire, c'est bien entendu public. Mais je ne souhaite pas de jugement de valeur, pas de conseil, pas de moquerie. Pas de commentaires en somme.

Je le publie car je veux qu'il le lise. Et je ne veux pas l'embêter par courriel. Bonne idée ou pas, tant pis, je ne veux pas savoir.


.
(Por primera vez lloré escribiendo palabras.)
P

.

10 novembre 2009

Buscando la ternura

.
On m'a fait très mal,
Mon esprit a refusé la douleur
Et c'est mon corps qui en a pris la charge.
.
On m'a fait du mal.
Mais maintenant, je suis libre.
.
.
Que ceci demeure comme une trace indélébile
de mon chemin.
.

2:41 : "L'amour est un sentiment petit bourgeois."

-
.
Je ne dors plus.
Et me demande s'il se doute du pourquoi.
.
.
(Restons fidèle dans ces cas là.)

.
/

La jetée, 1962.
(Jamais vu)
.

08 novembre 2009

4 cours de Verdun


.
Vécu aujourd'hui : l'un des moments les plus forts de ma vie.
Il a duré une seconde.
.
J'ai poussé une porte et à ma grande stupeur, elle ne m'a pas résisté.
.
Que faisais-je devant cette porte, dans une autre ville que les miennes, seule, à presque une heure du matin ?
Quelle impulsion m'y avait menée ? Quelle goutte d'alcool ?
.
J'ai d'abord jeté un coup d'oeil à travers le verre, il faisait noir à une heure pareille. Les boîtes aux lettres, les carreaux sur le sol, rien n'avait changé. Seules les proportions avaient réduit.
.
Que faisais-je devant cette porte, dans une autre ville que les miennes, seule, à presque une heure du matin ? J'ai poussé le premier battant, celui de droite, il est resté immobile. C'est normal, il est plus de minuit. J'ai poussé l'autre battant, et c'est ici que se tient la seconde ; stupéfiante. Un univers oublié qui s'ouvrait à moi. Un sarcophage perdu depuis des années.
.
La porte s'est ouverte. (Je ne me souviens plus de son grincement.)
.
Derrière elle j'ai retrouvé une odeur que j'avais perdu il y a huit ans de cela. Et j'ai fait le lien entre des dizaines de rêves qui m'étaient apparus durant ces huit années et le réel incarné. Des rêves d'escaliers tortueux, la torture de ne pas arriver au sommet, l'absurdité des enchevêtrements.
.
Je n'ai pas monté les escaliers cette nuit. J'avais peur qu'on m'y découvre puisque j'avais allumé la lumière.
.
J'aurais sans doute dû pleurer, c'était bien mon genre.
Mais l'instant était si beau, si attendu et si imprévu en cette nuit du 7 novembre que je ne pu m'y résoudre.
J'ai souri. Je me suis avancée sur la pointe des pieds pour ne pas faire trop de bruit.
L'odeur perdue il a huit ans.
.
Un instant.
.
Puis je me suis enfuie,
Heureuse.
.

07 novembre 2009

Dans mes mains

.
L'ambiance.

..

7 novembre 2009,
.
Hier, j'ai eu deux fois la même conversation avec deux hommes différents. Je ne connaissais ni l'un ni l'autre.
Quel pays ? Quelle ville ? Et la même réponse : "Ah, Chaouia."
Avec, la deuxième fois, un "on est tous berbères" en prime. Je ne m'étais jamais pensée en ces termes. Mais j'aime bien, cela m'exotise !
. .
.
Entre temps je réapprends à transmettre.
C'est sincèreme
nt que je m'éveille.
Ce matin, hier, avant-hier dans la nuit ... J'ai les même réflexes.

Mais il y a des gens qui m'aiment.
.
Ce soir, cette nuit, il y en aura d'autres.
.
Car lorsque je ne ne trébuche pas, je suis un sourire.
Je veux donner les baisers les plus doux. Je veux être sagesse.
Je veux être heureuse ; c'est dire que je le suis.
.
.
.

. . .
And I loved your smile.
.
On peut penser autrement que par mots. L'exemple que j'en ai est ton souvenir. Je peux réfléchir par couleurs, que je n'ai pas besoin de décrire ; je peux réfléchir par sensations déjà vécues ; je peux réfléchir hors de ma conscience. Je peux penser autrement, lorsqu'il y a des sourires.
.
Laissez-moi exploser. Laissez-moi rire !
.
I loved your smile,
Joyeux anniversaire Yohan.
.

02 novembre 2009

Je me jette, j'avance, je suis fière et orgueilleuse.

.

« Ne pleure pas ma sœur car tu portes le Monde ; n’écoute pas les bâtards qui voudraient te voir triste car Terre-Mère est malade mais Terre-Mère résiste. »

.

Quand rompre avec la douceur ?

Je suis la terre ébranlée et je m’énerve et je détruis.

.

Et je regarde autour de moi, le bonheur me submerge car j’en ai la force.

Amor Fati.

C’est ainsi que je suis libre, je ne vois pas les autres qui ont des plaisirs plus bourgeois que les miens, les manières qui me tailladent, les détails qui m’agacent.

L’amour ?

Je suis seule au Monde et parmi tout ce qui m’entoure, entre les autres, je suis seule, multiple, pleine, vide, lisse et éruptive. Je n’ai besoin d’aucun particulier.

J’aime le Monde.

.

Les limites sont dans ma tête.

.

Et derrière, il y a l’or.

.

.

(Vous me semblez ridicules

Mais je suis sans doute envieuse

D'être à jamais trop loin.

De ne jamais être tout à fait humaine,

Je suis sans doute envieuse.)

.

06 octobre 2009

Puisque nous aimons ce qui est nunuche.

.

La BO.

.

J’écoute ces notes et je sens les chemins qui se tracent. Comme de l’aquarelle noire sur une page blanche, aquarelle qui dessinerait d’elle-même des arabesques partant juste de mes pieds. Je sens les grains du papier.

.

Depuis toute petite j’ai décidé que les routes que j’emprunterai seraient déterminées par les amours divers. Il y a des saveurs étrangères qui se mêlent à l’haleine de certains hommes et qui me font apprendre ou écrire. Il y a des saveurs qui me disent « regarde, c’est là la bonne direction ». Il y a mon odeur et je voudrais qu’elle envahisse les rêves de quelques uns d’entre vous. Je n’hésite pas à effleurer les lieux communs ; j’ai besoin de l’amour et de la reconnaissance, comme tout un chacun. Les amours déterminent mes chemins.

.

Toutefois, je saute parfois à pieds joints sur le bas côté. Et cela peut me blesser, je pleure en essayant de ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller ceux que je ne voudrais alerter. C’est toujours l’amour qui m’envoie et m’emmène de l’autre côté, je crains seulement qu’il n’y ait personne en face de moi, rien qu’un miroir, et que l’amour soit gaspillé.

.

Je regarde celui qui dort à côté de moi, I don’t have to be romantic, I just have to be me. Il ne faut pas trop baiser ses lèvres, il pourrait s’éveiller avant que mon pouls ne se soit calmé. Et ne plus me voir dans le noir.

.

Mais nous avons dansé.

.

03 octobre 2009

I don't need to be romantic

.

Je suis dans la zone limitrophe aux deux mondes.
Et cela m’exalte.

.

J’ai deux systèmes de sensations élaborées devant moi, deux projets qui se dessinent, deux langues, deux histoires miennes et étrangères.

.

Je voudrais être double et je le crie,

Cela m’excite.

.

Nous qui parlions des racines ou de suivre le soleil.

.

Et finalement, je crois que les deux plus beaux mots de la langue française sont

Primitif et Civilisation.

.

.

La langue française …

21 septembre 2009

The sky that only lovers see

.

.

Que dire ? Et comment le dire ?

.

La nausée.

.

Oh et puis non, seulement merci. Merci à toutes les femmes qui ont sillonné ma journée et plus généralement mon quotidien.

.

.

.

Merci à Amy pour Tears dry on their own.
Merci à Fanny parce qu’elle a la tête haute.
Merci à Delphine parce qu’elle est heureuse.
Merci à Noémie pour son optimisme.
Merci à Mélanie d’être ma boussole et mon cadran solaire.

.