15 novembre 2009

"Une représentation récente qui fait de la sexualité l'un des vecteurs de la « qualité de vie » qu'il est socialement prescrit de rechercher."

per.
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Rue 89 publie ce soir un article très intéressant. Ici.
Cela fait deux ou trois fois que j'entends parler de cela avec pas mal d'interrogations qui me viennent en tête.

Il est très difficile de s'exprimer sur ce sujet, il faut choisir précautionneusement les mots employés et j'ai l'impression d'être totalement inculte sur la question. Je vous laisse donc lire l'article et donne tant bien que mal et en vrac quelques unes de mes impressions.


J'apprécie d'abord énormément que le fait d'avoir une sexualité soit ici considéré comme un droit pour tous. Ca n'a longtemps pas été le cas pour les femmes (de nos jours ça ne l'est je crois pas partout) mais avant cela je dois avouer que je ne m'étais jamais posée la question en ce qui concerne les personnes handicapés.

Ensuite, à chaud et sans y réfléchir, je ne parvenais pas à comprendre comment on pouvait assimiler cela, cette "thérapie", à de la prostitution. J'ai tenté de détricoter la chose et me suis rendue compte que si je distinguais les deux c'était seulement à cause de la connotation que prend le mot prostitution aujourd'hui. Je me souviens d'un vieux 2000 ans d'histoire sur la prostitution sous la Rome Antique qui n'était ni taboue ni marginale. Je pense aussi au Strass, le syndicat des prostituées. Et finalement, me dis qu'il serait sans doute bon d'instituer la prostitution comme un véritable métier à visée thérapeutique. C'est légitime à partir du moment où avoir une sexualité est un droit.

Après cela, je m'interroge peut-être naïvement sur les difficultés de travailler dans ce domaine, sur le consentement plus ou moins certain des patients et autres détails cruciaux.

Mais ce que j'en retiens surtout c'est qu'en ouvrant un débat comme celui-ci, on est bien loin de ce qui a court en ces temps-ci, on ouvre vraiment une réflexion sur un changement de moeurs et de perception du sexe. Et plus que des palabres sur l'identité française, c'est ce genre de questionnements qui je crois mérite que l'on s'attache à lui.
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2 commentaires:

Mélanie a dit…

Comme je te l'ai dit hier, c'est vrai que c'est un sujet hyper complexe, et hyper tabou. Mais il mérite d'être discuté... Je laisse donc ça à des professionnels qui sauront mieux analyser la situation... =)

Anonyme a dit…

"Normal" n'est pas "moral" ! La norme au tribunal !

Bravo Balkis, tu as tellement bien compris le slogan que tu l'appliques concrètement.

Ca me fait penser que quand je vois le visage et le corps de certaines étudiantes handicapées moteur sur le campus, et quand je repense aux planches à pain sans saveur des championnats du monde d'athlétisme, je me dis que je préfère ces handicapées ^^.

"En une semaine d'athlétisme, j'ai perdu trois bonnets de soutien-gorge et je suis enfin sous la barre de mon poids idéal. C'est le régime parfait !"

Anti - Nomos.