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Vécu aujourd'hui : l'un des moments les plus forts de ma vie.
Il a duré une seconde.
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J'ai poussé une porte et à ma grande stupeur, elle ne m'a pas résisté.
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Que faisais-je devant cette porte, dans une autre ville que les miennes, seule, à presque une heure du matin ?
Quelle impulsion m'y avait menée ? Quelle goutte d'alcool ?
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J'ai d'abord jeté un coup d'oeil à travers le verre, il faisait noir à une heure pareille. Les boîtes aux lettres, les carreaux sur le sol, rien n'avait changé. Seules les proportions avaient réduit.
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Que faisais-je devant cette porte, dans une autre ville que les miennes, seule, à presque une heure du matin ? J'ai poussé le premier battant, celui de droite, il est resté immobile. C'est normal, il est plus de minuit. J'ai poussé l'autre battant, et c'est ici que se tient la seconde ; stupéfiante. Un univers oublié qui s'ouvrait à moi. Un sarcophage perdu depuis des années.
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La porte s'est ouverte. (Je ne me souviens plus de son grincement.)
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Derrière elle j'ai retrouvé une odeur que j'avais perdu il y a huit ans de cela. Et j'ai fait le lien entre des dizaines de rêves qui m'étaient apparus durant ces huit années et le réel incarné. Des rêves d'escaliers tortueux, la torture de ne pas arriver au sommet, l'absurdité des enchevêtrements.
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Je n'ai pas monté les escaliers cette nuit. J'avais peur qu'on m'y découvre puisque j'avais allumé la lumière.
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J'aurais sans doute dû pleurer, c'était bien mon genre.
Mais l'instant était si beau, si attendu et si imprévu en cette nuit du 7 novembre que je ne pu m'y résoudre.
J'ai souri. Je me suis avancée sur la pointe des pieds pour ne pas faire trop de bruit.
L'odeur perdue il a huit ans.
.
Un instant.
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Puis je me suis enfuie,
Heureuse.
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Vécu aujourd'hui : l'un des moments les plus forts de ma vie.
Il a duré une seconde.
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J'ai poussé une porte et à ma grande stupeur, elle ne m'a pas résisté.
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Que faisais-je devant cette porte, dans une autre ville que les miennes, seule, à presque une heure du matin ?
Quelle impulsion m'y avait menée ? Quelle goutte d'alcool ?
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J'ai d'abord jeté un coup d'oeil à travers le verre, il faisait noir à une heure pareille. Les boîtes aux lettres, les carreaux sur le sol, rien n'avait changé. Seules les proportions avaient réduit.
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Que faisais-je devant cette porte, dans une autre ville que les miennes, seule, à presque une heure du matin ? J'ai poussé le premier battant, celui de droite, il est resté immobile. C'est normal, il est plus de minuit. J'ai poussé l'autre battant, et c'est ici que se tient la seconde ; stupéfiante. Un univers oublié qui s'ouvrait à moi. Un sarcophage perdu depuis des années.
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La porte s'est ouverte. (Je ne me souviens plus de son grincement.)
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Derrière elle j'ai retrouvé une odeur que j'avais perdu il y a huit ans de cela. Et j'ai fait le lien entre des dizaines de rêves qui m'étaient apparus durant ces huit années et le réel incarné. Des rêves d'escaliers tortueux, la torture de ne pas arriver au sommet, l'absurdité des enchevêtrements.
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Je n'ai pas monté les escaliers cette nuit. J'avais peur qu'on m'y découvre puisque j'avais allumé la lumière.
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J'aurais sans doute dû pleurer, c'était bien mon genre.
Mais l'instant était si beau, si attendu et si imprévu en cette nuit du 7 novembre que je ne pu m'y résoudre.
J'ai souri. Je me suis avancée sur la pointe des pieds pour ne pas faire trop de bruit.
L'odeur perdue il a huit ans.
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Un instant.
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Puis je me suis enfuie,
Heureuse.
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6 commentaires:
Attends, tu veux dire que toi aussi te rêves souvent d'escaliers tortueux où tu te retrouves coincée sans arriver en haut?
Sauf que moi, c'était quand j'étais petite et que le dernier rêve de ce type dont je me souvienne doit dater d'il y a un peu moins de 8 ans (je me souviens clairement que c'était peu après les vacances de printemps de quand j'avais 11ans, quelques mois tout au plus).
Sigmund, à l'aide! (je ne te révélerai ce que signifient les escaliers pour lui, tu devines...)
Héhé, pas grand chose à voir avec Sigmund ces escaliers là.
En fait, ces rêves étaient simplement révélateurs de mon envie d'arriver en haut de ces escaliers qui existent vraiment (héhé puisque j'y étais hier). Envie que je ne pouvais pas réaliser.
Je ne sais pas si je les monterai un jour. Je ne sais même pas si je compte y retourner ...
Tes escaliers à toi étaient réels, ou appartenaient seulement aux rêves ?
Autant moi je fais beaucoup dans la symbolique et un peu trop dans la mythomanie et la croyance aux présages, autant Sophia est décidément un aumotide raté.
Des escaliers ? J'ai fait un rêve dans lequel j'étais seul dans une salle sombre et rouge, avec des piédestals, des escaliers, et une symétrie, une salle qui était censée être celle de la création du monde, la destination rêve d'un métaphysicien. Et courant 2009, lors d'une expo sur le LHC, que vois-je ? Un tableau d'un artiste passionné de métaphysique sur l'endroit de la cération du monde, avec le même décor rouge sombre et sans fenêtre...
[La suite après la non-pub !]
Les escaliers que je rêverais de monter, ce sont ceux de la Tour du Salut. Enfin, c'est un symbole. Je sais, j'ai abondamment puisé mes archétypes dans les jeux-vidéo ^^.
Sinon Mathilde, je me demande pourquoi tu tripes autant sur le camarade Freud alors que la psychanalyse est une science immature où personne n'est vraiment d'accord, et où il y a du coup un fourmillement de conceptions différentes portées par des gens différents. Pourquoi ne vas tu pas faire un tour dans la pensée de Jung ou de la psychologie expérimentale ?
Anti - Nomos, qui doit apprendre à se tenir droit comme Kratos au lieu de partir en live comme Lloyd. Bon courage Anti - Nomos.
Je suis contente que tu ais pu retourner là-bas, et que tu ais été confrontée "à la réalité". Peut-être que tu ne feras plus ces rêves d'escaliers ? ^^
Maintenant, ta mission c'est de retrouver "les enfants" perdus de vue :)
(eheh, ça serait pas mal, non ? Moi j'ai retrouvé les miens, alors pourquoi pas toi ? =D )
Les "enfants perdus", ça me rappelle quelque chose !
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