Je dépose un baiser dans l’éternité de son souffle.
Je mange ses doigts et pour l’empêcher de disparaitre, lui demande de créer des passions sensitives dans son esprit omnipotent, dans son royaume d’images, dans son palais de cristal. Structure fébrile et Merveille. La construction du rien – tellement semblable à ce qui nous entoure – nous enchante. L’absurde règne.
Il m’aime pour la sagesse. Jour après jour il en devient l’ami incontestable.
De mon côté, je prends soin de tisser ce même lien. Ce lien attentif, attentionné. Pour l’éternité de son souffle. Celle de son rire et ses doigts.
Je ne comprends pas pourquoi il atteint ma chair ainsi, de l’intérieur. Je ne sais pas pourquoi je peux partager ce qui m’habite avec lui, ni comment il me permet de grandir en me nourrissant des atomes sphériques qui composent son âme. Est-il possible de suivre une telle doctrine, de saisir le matérialisme si lui se tient hors de mes facultés de percevoir ?
Je veux qu’il soit philosophe. Peut-être un de ceux-là, de ceux qui se plaisent à nier l’existence de l’esprit pour faire des sensations l’absolu. Des baisers une plénitude.
Mais l’absence du contact crée de la magie et l’air marin donne naissance à la compréhension. Une porte ouverte sur notre monde se dessine à travers sa bouche. Une mélodie dans l’oreille pour que volent les atomes.
Le philosophe ne veut plus être Dieu. Il a appris par lui-même à jouir de son humanité.
‘Eν τὸ σοφὸν μοῦνον λέγεσθαι οὐκ ἐθέλει καὶ ἐθέλει Ζηνὸς ὄνομα. Le rêve erratique de l’homme dans l’obscurité d’Éphèse. Il parle aux araignées sur leurs toiles.
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1 commentaire:
Une fois de plus, si tu posais ton contexte on comprendrait mieux de quoi tu parles, et ça t'évitera (plus ou moins) de passer pour une poétesse en délire purement émotionnel. Mais ne le prends pas mal surtout ! On sent qu'il y a un truc bien derrière tout ça.
Quant à la matière, je passe en L3 de physique et j'en découvre toujours plus -à vrai dire je dois en savoir très peu. En fait, la matière est bien plus fantomatique qu'elle n'y paraît :
1) Le plein n'existe pas. Il y a juste des points-particules, des forces attractives et répulsives, toujours répulsives à proche distance, de sorte que les points-particules gardent toujours une distance non nulle entre eux.
2)La notion de contact est relative, et si elle semble absolue au toucher, c'est probablement à cause d'un seuil critique (complètement défini) de détection. Le contact, c'est quand des particules sont tellement proches que les forces répulsives qu'elles exercent l'une sur l'autre ne sont plus négligeables, or la notion de négligeable est relative. Tu remarqueras qu'à chaque fois que tu touches quelque chose et que ton sens du toucher marche, tu sens une force sur ta peau. L'image des atomes sphériques, ça vient des points avec des rayons critiques (qui doivent correspondre aux distances de contact stable).
3)Parfois, des électrons peuvent traverser des atomes mieux que du beurre : comme s'ils étaient des fantômes ne freinant presque pas. A énergies précises (signe = qu'on ne rencontre pas vraiment en pratique), l'électron passe comme si l'atome n'existait pas. A énergies proches, ça passe facilement.
4)Pire, il paraît que les électrons ne sont pas des points mais des "blobs", un truc du genre mou et informe.
5)En fait, on ne sait même pas ce qu'est un atome... Car la mécanique quantique ne donne toujours pas les lois déterminant la position d'un électron atomique en fonction du temps.
6)Désolé si je me suis mal expliqué. Si c'est le cas, je demande une critique constructive afin de pas recommencer la même connerie.
Le soi-disant anarchiste -c'est toi qui le dis !
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