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C’est presque surprenant de me retourner et de voir que mon ombre n’est plus qu’une. Ne plus parler, ne plus respirer à deux, ne plus s’embrasser quand un souffle de vent passe et se joue le désir.
Il y a Lionel et il y a la solitude.
Il y a Lionel et il y a le miroir.
Je vois d’autres êtres autour de moi, certains m’attirent, ils sont nombreux. Je sens leur souffle sur ma nuque et la pression de leur main. Certains sont beaux, d’autres brillants. Il y en a un qui est un rêve et qui se pose en douceur sous mes mots.
Il y a Lionel et il y a les autres.
Et il y a l’autre.
Mais pourquoi les émotions fortes et douloureuses, parfois, ne sont-elles pas obstacles ? J’ai mal, j’ai mal parfois d’être si petite lorsque je me sais immense. Quelle humiliation de n’être pas libre quand tant d’autres le sont. Je voudrais le crier dans une seconde langue. Ce sont nos orgueils qui me compressent la nuque. Malgré mes vices et les failles qui me sillonnent, qui nous sillonnent, je ...
Je le regarde, je le vois, je l’appréhende. Je sens son souffle et la chose en moi fond tendrement. L’eau et le feu se confondent sans excuses. Je sens la chose en moi qui fond.
C’est pur, c’est éclatant. C’est mat comme de l’or. De l’or qui au fond de moi, au fond de moi en fusion. De l’or autour d’un miroir oriental. Mais qui donc vient d’Orient ?
Quelqu’un pose la question.
Lui se retourne et m’interroge de son regard.
Je réponds.
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3 commentaires:
Belle poésie, ça me prend pas complètement aux tripes mais on sent quelque chose. Au passage, à propos de la flatterie, méfie toi : c'est un puissant moyen de manipulation, mais que je te rassure, je suis honnête avec toi quand je te flatte.
Quant à la liberté, c'est une illusion, mais la sensation de contrainte fait mal, et la sensation de liberté ça éclate, et c'est pour ça que tant de gens se sont battus pour cet idéal. Je n'ai pas très bien compris ton texte, mais je peux t'assurer que les normes sociales ne sont pas toujours bonnes. On dirait que tu veux en enfreindre certaines mais que tu n'en n'as pas le courage. Que je te le dise : si enfreindre une norme sociale t'apporte plus de bonnes choses que de la respecter, alors tu sais ce que tu as à faire. Un certain manque de sommeil peut t'aider à acquérir le courage nécessaire.
La phrase que je déteste le plus : "C'est comme ça et puis c'est tout !". C'est la préférée des conformistes exécutifs (non, bien sûr, mon père n'y est pour rien !).
Anti - Nomos, un type qui s'oppose à la "normalité".
"L'autre", "Son visage est réapparu derrière mon visage", "lui se retourne et m'interroge de mon regard" : n'est-ce pas la même personne ? Réelle ou qui fait partie des films que tu te projettes mentalement ?
"Malgré mes vices et les failles qui me sillonnent, qui nous sillonnent, je ..."
Hé, t'aurais pas supprimé un passage là ? Peur de dévoiler un secret ? Moi aussi je laisse trainer des indices de secrets, mais personne ne semble les deviner.
Ce que tu écris c'est des histoires d'amour donc de sexe, seulement j'ai beaucoup de mal à comprendre, je suis plus du genre logicien que poète. Et pourtant, j'ai connu un prof de maths très logique, très poète, et surtout très drôle ^^.
Anti - Nomos, dont le but ultime est de tuer la grosse mythomane qui nous écrase de son joug normalisant. Et personne sur Terre n'a à se sentir menacé.
Ah, aujourd'hui tu mets le doigt où ça fait mal ... ^^
Au moment même où tu écrivais ce commentaire je devais être en train de discuter avec mon copain de la compréhension que les gens pouvaient avoir de mes textes.
L'autre et le visage derrière mon visage sont bien une seule et même personne plus ou moins réelle, plus ou moins une représentation mentale.
Celui qui m'interroge de son regard c'est Lionel.
Et non, je n'ai rien supprimé !
Histoire d'amour donc de sexe ... Oh c'est vite dit ! L'un ne va pas toujours avec l'autre même si c'est bien le cas dans ce texte là.
L'histoire d'amour se confond avec la vie. Ici j'ai exprimé une bonne partie de la frustration que j'éprouve depuis quelques mois concernant les impossibilités qui ont envahi ma vie et mes difficultés à y faire face jusqu'à peu. Tu as d'ailleurs aussi raison de parler du fameux "C'est comme ça et puis c'est tout" qui est dévastateur.
Mais tout expliquer serait triste ...
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