07 juillet 2009

Cycles (d'une année à l'autre).


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(Souviens-toi de toutes ces fois où, par politesse, tu mentais lorsque l’on te demandait comment tu allais. Et détruis-les.)

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Il a arrêté le scooter au milieu de nulle part, au centre du monde. « On s’arrête ? » Nous nous sommes avancés, il m’a dit qu’il y aurait peut-être des vers luisants, qu’il aurait aimé me les montrer. Jamais l’éventualité de voir des vers luisants pour la première fois ne m’avait paru si accessoire. Nous nous sommes embrassés. « Oh, regarde ! » Je lui montrai du doigt le feu d’artifice qui éclatait au fond du ciel. La lune bientôt pleine et quelques étoiles, l’odeur de la paille et les humains qui passèrent dans leurs carcasses de métal nous en seront témoins. Pas les vers luisants.

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Lui en a peut-être aperçu entre ses cris et ses larmes, moi je les attends.

L’attente. Toujours.

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Je me suis éclairée autrement,

Ses pleurs sur mon corps

Brûlant.

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Plus tard, je lui dirai que ce que j'aime quand je suis avec lui, c'est entendre son coeur qui bat et savoir qu'il respire,

Sentir qu'il est vivant.

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L'attente. Toujours.

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2 commentaires:

Lionel a dit…

Nous les suivrons et les cueillerons, un à un. Et ils nous emmèneront au coeur de la grande forêt, la mère des mystères.

Nous les suivrons et les cueillerons, un à un. Et le ver luisant deviendra luciole.

Car il n'y a pas à attendre, le temps s'en charge déjà.

Anonyme a dit…

A propos de ne pas se donner des airs, je peux te fournir les coordonnées d'AntiNomos SARL, une compagnie chimique réputée pour ses comprimés de Rhinox : avec Rhinox, l'homme devient bête et laisse éclater son naturel au grand jour. Effets secondaires garantis ! ;-)

Antinomos