27 août 2009

BZH is trezelegant

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Balqama is back but not for too long!

Je dis demat Breizh et bonjour Istanbul, me demandant ce que tout cela va donner.

Mais je m’en moque, je vais rendre visite à ma très célèbre homonyme.


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07 août 2009

Furtivement

Ô mes chers fans,

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C’est la fin, je vous quitte. (Pour paraphraser un roman qui a formé ma jeunesse.)

Je m’envole demain par la voie de l’A89, de l’A71, de l’A85 vers cette charmante (enfin parait-il) région qu’est la Bretagne, pour jouir de deux semaines s’annonçant fabuleuses en compagnie de ma famille. (Je m’abstiens de préciser que jusqu’à nouvel ordre mon père – avec qui je ne partage qu’un point commun : faire semblant de ne pas ingurgiter l’espèce animale sus scrofa domesticus, plus communément appelée porc – en fait partie.)

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Moi qui n’ai mis le pied en Bretagne que l’année de mes 5 ans, j’entrevoie au loin la perspective de se mettre des crêpes plein le ventre, de rêvasser avec mélancolie sous la pluie et de chatouiller l’onde grisonnante de l’Atlantique du bout du pied ...

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Alors, ami virtuel que je ne connais pas, ami bigorneau à qui je viens d’envoyer l’adresse de ce blog, ami de longue date qui parfois a du temps à perdre ; à la revoyure.

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Enfin, spéciale casse-dédi pour Lionel (sauf s’il s’est enfui avec une portugaise plus poilue que moi) : mercredi soir, j’ai dîné au restaurant avec un fort séduisant quinquagénaire prénommé Jacky.

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Mais tu me manques et je t’aime.

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Et pour finir, demain, cela fera 6 mois que Yohan est mort.

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« Ce qui a vraiment vécu une fois revivra. »

C’est l’unique épitaphe que je connaisse.





06 août 2009

Précisions

Cher Anti-Nomos,

.Aïe Aïe Aïe.

.Tu interprètes trop vite : je n'ai jamais parlé d'un retour au XIXème ni de répandre le mode de vie des Africains d'aujourd'hui. S'il faut décomplexifier la société dans laquelle on vit, ce n'est pas pour mettre le monde entier en péril. En réalité, le seul point où je me dis qu'il pourrait être dangereux de "régresser" (dans le sens où l’on perdrait réellement en qualité de vie) c'est en ce qui concerne les technologies de la médecine. C'est vrai, lorsque l’on sait qu'une chimiothérapie, que certains médicaments chimiques, que la technologie du laser ... peuvent sauver des vies, bien sûr, on pense qu'il faut s'y raccrocher. Mais je t'avouerai que la découverte que j'ai faite il y a quelques jours m'a donné un espoir d'issue à ce sujet. J'ai lu que seulement 10% de la flore terrestre avait été étudiée à des fins médicinales. Alors, en grande rêveuse - il est vrai -, je me suis prise à imaginer que les 90% restant sauraient éventuellement remplacer le chimique, le traficoté, le modifié ...

Bien entendu, j'ai arrêté la SVT en Première, pauvre de moi ! Ce n'est donc qu'intuitivement que je pense que la phytothérapie pourrait éventuellement remplacer cette technique parfois (souvent) dangereuse et polluante. Bien sûr, on peut rajouter le fait que cette même technique est à l'origine de nombre de maladies actuelles qu’on essaie de traiter. La technologie serait-elle le mal et le remède ?

Accessoirement dans mon argumentaire, je dois dire que l’industrie pharmaceutique est aussi dangereuse à mes yeux. Mais peut-il y avoir innovation dans les technologies destinées au soin dans un système où serait absente toute concurrence, tout esprit entrepreneurial ? En bons économistes, nous serions tentés de répondre que non.

Sinon, quelles sont les autres technologies qui semblent agrémenter notre mode de vie ? L’eau courante, le chauffage, la voiture, le téléphone ? Je répondrai systèmes « primitifs » ou préindustriels d’irrigation, de circulation de l’eau et de chauffage (même si à ce niveau là – ok – l’énergie solaire c’est plutôt pas mal). Je répondrai révolution de nos conceptions du temps et de l’espace. Cette question de l’énergie solaire me permet de préciser qu’à mon avis, la décroissance, ce n’est pas tout jeter. Je trouve ici une certaine contradiction qu’il faudrait préciser.

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Tu extrapoles aussi à tort : ai-je seulement écrit que la décroissance consistait à arrêter de consommer ? Ne t’inquiètes pas, je ne suis pas (encore) thésarde sur le doux sujet de cette doctrine mais je me doute que les décroissants ne sont pas partisans d’une grève de la faim généralisée.

Je pense qu’ils prévoient de laisser les êtres humains manger.

Donc, effectivement, un corps humain doit consommer, un esprit humain doit consommer. Mais il peut le faire simplement. Tu dis d’ailleurs qu’il faut consommer pour s’instruire. Ce qui nous renvoie, je crois, à un sujet tout aussi passionnant : la naissance de la culture écrite et son extension. Un jour, quelqu’un de très avisé m’a demandé si je croyais que la culture écrite n’était pas un moyen d’exploitation de la noblesse puis de la bourgeoisie. Consommer pour s’instruire ? Cela ne renvoie-il pas plutôt à la culture de masse ? La vraie instruction ne se fait-elle pas dans la relation qu’un être humain a avec un autre être humain ? A moins que tu ne considères l’enseignement comme une consommation ... Reste la consommation pour la distraction ... mais qu’elle est-elle cette distraction ?

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Enfin, et sans transition je le regrette, tu me conseilles de ne pas mépriser les gens qui veulent un peu plus sur le fiche de paie. Je dois encore passer aux aveux : j’ai eu quelques hésitations avant d’écrire ce que j’ai écrit. Cependant, je pensais surtout à Olivier Besancenot en écrivant cela pour être franche. Et à une attitude qui est sienne et que je ne comprends pas. Cette année, je l’ai entendu répéter à maintes reprises que « si les salariés en grèves continuent à se battre, c’est 400€ qu’on peut gagner, comme en Guadeloupe ! ». Pour quelqu’un se disant révolutionnaire, se contenter de revendiquer de l’argent, tout en restant dans le schéma traditionnel du capitalisme où le patron n’a qu’à faire une concession qui finalement lui est minime mais qu’il rechigne à accorder pour faire croire à ceux qui luttent qu’ils ont gagné ... je trouve que la révolution a plutôt un goût de polly pocket et mon petit poney. Et j’entendais cette semaine à la radio l’interview de je ne sais plus quel délégué du syndicat de la dernière usine en grève qui se perdait dans ses propos, disant que les licenciés n’avaient qu’eu l’assurance d’être indemnisé de 10 000€ par tête, que ce n’était pas suffisant, qu’ils en voulaient bien plus, qu’il fallait se battre, mais que finalement et ben c’était comme ça et que c’était bien triste. La lutte sociale.

.La lutte sociale

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Quant au communisme que tu sembles chérir ... il y a toujours cette idée d’infantiliser l’humain. Celle qu’un état dépossède l’individu de sa substance en se l’accaparant. Mais ne t’en fais pas, « la propriété, c’est le vol », je le sais bien.

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.Voilà, je tâtonne. Je me perds parfois dans la réflexion qui est bien vague pour le moment. Mais c’est normal.

Je vis d’utopie. Mais l’utopie est là pour que j’avance, avec le monde.

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Et Luna se fait gicler du film juste après cette scène, c’est bien fait !


04 août 2009

Avec un peu d'avance ...

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Bonne nuit du 4 août !

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Le Monde.fr nous propose un dossier spécial dans lequel on peut par exemple lire que « La nuit du 4 août, pourtant, continue à imprégner en profondeur l'imaginaire du pays. Pour une raison bien simple : plus de deux siècles après ce "grand soir" égalitaire, la France paraît tout aussi corsetée, fractionnée et sclérosée par l'existence de privilèges ».

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Dans le même dossier, on voit proposées des pistes de réflexion extraordinaires : la question fiscale (avec le fameux bouclier, les fameuses niches et les séculaires inégalités qui s’y complaisent), celle du système scolaire (qui favorise les têtes blondes déjà bien dotées en capitaux culturel et économique), etc ...

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Face à cela, Luna et moi avions envie de vous rappeler que,

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.Alors, oui, elle, moi et tous les autres, serons sans doute appelés EXTREMISTES. Je préfèrerai le terme de structuralistes (peut-être mal employé, mais qui me convient largement mieux, et oui, la langue est mouvante, j’en fais ce que je veux !). Au sein d’une structure, on peut s’amuser à modifier quelques détails. Si on les modifie avec une certaine orientation, on nous dira de droite ; avec une autre orientation, nous serons des gens de gauche*. Mais Luna et moi, nous savons bien que si l’on veut être efficace, lorsqu’une structure est vraiment « sclérosée », il faut la déconstruire, en tirer des leçons, et en bâtir une autre.

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Donc merde à tout ce que j’ai pu entendre ces derniers mois, merde à ceux qui disent se battre pour avoir quelques centaines d’euros sur leur fiche de paie**, merde à ceux qui parlent de développement durable, merde au 4 août qui n’a pas ôté à la société la valorisation d’une logique où certains sont meilleurs que d’autres. Merde à notre hybris.

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Et comme on dit souvent des gauchistes qu’ils n’émettent jamais de propositions alternatives à la suite de leurs contestations, ... Ah ! C’est vrai, les gauchistes, nous venons de les mettre à la benne ... je ne suis donc pas gauchiste, je n’ai pas à me justifier ! (Toutes mes excuses, c’est l’habitude ...) Quoiqu’il en soit, l’alternative existe. L’alternative, c’est-à-dire la structure de remplacement. Le Monde Diplomatique de ce mois d’août publie un papier sur « un courant de pensée influent mais peu organisé » : La décroissance.

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La décroissance, ce n’est pas que de l’écologie. Cela touche bien plus d’une sphère de la société : sociale, économique, culturelle. C’est pour moi, une idée de fond qui dirige une structure différente. Dans celle que nous connaissons actuellement, l’idée de fond se résume en une devise bien connue « Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort »***. Avec la décroissance, l’idée de fond n’est pas « toujours plus » mais c’est l’harmonie, l’équilibre.

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La décroissance, ce n’est pas qu’une idée évasive dans l’esprit de quelques babas attardés. L’article du Monde Diplo débute avec le court récit de l’intervention du député vert de Paris, M. Cochet à l’Assemblée Nationale pour défendre l’idée de décroissance. Est-ce la crise qui fait d’une philosophie (dans le fond vieille comme le monde) une idée nouvellement politique ?

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Bon, peut-être que le 4 août prochain ...

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* Ici, je m’interroge sur le communisme, constitue-t-il un extrême de la gauche, ou une autre structure ? Il est vrai que si dans ses textes fondateurs, il est une alternative complète ; dans les revendications politiques actuelles ici, ou dans l’application d’une politique ailleurs (le premier fast-food en Corée du Nord !), il n’est qu’un extrême – voire moins – au sein la structure capitaliste.

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** J’ai cependant conscience que je suis mal placée pour en parler, mais si on ne peut critiquer les moins bien logés que soit, c’est – je crois – une forme particulière d’hypocrisie.

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*** Samedi, on a regardé Fort Boyard avec les copains, c’est ce que crie le présentateur à la fin, ça m’a fait méditer !

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J’ai donc cité :

LeMonde.fr : édito du 4 août 2009, interview de Patrick Savidan et article de Thomas Piketty (qui ne seront plus disponibles gratuitement dans 15 jours).

Le Monde diplomatique d’août 2009, pp.20-21 : « La décroissance, une idée qui chemine sous la récession », Eric Dupin.


La photo est une pièce du magnifique travail artistique et engagé de ma copine Noélie.

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Et enfin, l’extraordinaire Luna sort tout droit du fabuleux film de Tony Gatlif, Je suis né d’une cigogne. Film vivement conseillé, qui ne laissera personne indifférent dans vos chaumières parce que « la philosophie est foutue, bordel ». J’écrirai sans doute quelque chose à son propos ... j’y pense depuis quelques temps.

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Ah, et puis, ma copine Mathilde est assez éclairée comme fille !

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