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J’écoute ces notes et je sens les chemins qui se tracent. Comme de l’aquarelle noire sur une page blanche, aquarelle qui dessinerait d’elle-même des arabesques partant juste de mes pieds. Je sens les grains du papier.
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Depuis toute petite j’ai décidé que les routes que j’emprunterai seraient déterminées par les amours divers. Il y a des saveurs étrangères qui se mêlent à l’haleine de certains hommes et qui me font apprendre ou écrire. Il y a des saveurs qui me disent « regarde, c’est là la bonne direction ». Il y a mon odeur et je voudrais qu’elle envahisse les rêves de quelques uns d’entre vous. Je n’hésite pas à effleurer les lieux communs ; j’ai besoin de l’amour et de la reconnaissance, comme tout un chacun. Les amours déterminent mes chemins.
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Toutefois, je saute parfois à pieds joints sur le bas côté. Et cela peut me blesser, je pleure en essayant de ne pas faire trop de bruit pour ne pas réveiller ceux que je ne voudrais alerter. C’est toujours l’amour qui m’envoie et m’emmène de l’autre côté, je crains seulement qu’il n’y ait personne en face de moi, rien qu’un miroir, et que l’amour soit gaspillé.
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Je regarde celui qui dort à côté de moi, I don’t have to be romantic, I just have to be me. Il ne faut pas trop baiser ses lèvres, il pourrait s’éveiller avant que mon pouls ne se soit calmé. Et ne plus me voir dans le noir.
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Mais nous avons dansé.
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