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C’est sec.
Dieu pourquoi m’as-tu faite si noire ?
Le dos de Lionel.
C’est sec, les racines vont prendre feu à la moindre étincelle. Et tu ne te souviendras plus de qui tu es.
Le Monde prendra feu lui aussi, à la fin.
Je marche et je sens les brins d’herbe sous mes pieds. Ils sont verts et humides. L’odeur de la terre arrive jusqu’à mes narines. C’est humide, c’est vivant, c’est fertile.
L’air est sec, c’est la nuit.
(Kateb Yacine.)
Il fait brûler mes racines et nous discutons d’idiomes inconnus dans l’ombre. Nous parlons, nous parlons énormément. Ma bouche est sèche et mon cœur humide.
« Yo me lo alegro por bulería. »
Sa bouche s’approche et je l’embrasse : j’ai l’impression que mon âme s’évade pour un voyage au profond de son corps. Ses mains sont chaudes.
Sa peau est claire et mes racines ont donné de l’ombre à mes yeux, mes cheveux sont une mer d’obscurité. Une mer sèche qui ondule. Ce sont mes yeux qui parfois deviennent humides malgré le feu que je voudrais y mettre.
Je me sens la même que ceux dont les racines brûlent. Avec nous, les adjectifs s’enfuient. S’enfuient, les mots s’enfuient et je les laisse
Partir.
2 commentaires:
Diiis, pourquoi t'écris plus rien? Même moi j'ai réussi à rajouter un billet... Est ce que c'est parce que ça devient plus compréhensible que tes anciens textes que tu veux t'arrêter avant que tu ne finisses par écrire dans la transparence?
pitit flash-back pour la peine: "Mes racines, quelles racines? Je ne suis pas une salade. J'ai des pieds et ils ne sont pas faits pour s'enfoncer dans la terre".
Oh oui !
Génial !
Mathilde, le théâtre me manque. :(
Bon, promis, j'écris quelque chose avant ... avant noël !
Ca te va ?
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